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L’e-sport a le vent en poupe ! L’intérêt pour ces compétitions dépasse désormais largement le seul univers des geeks et des gamers. Touchant un public toujours plus large, l’audience massive des compétitions d’e-sport renforce encore la dépendance des organisateurs à une connectivité performante, fiable et résiliente. Témoignage, avec Valentin Lormeau, co-fondateur de Gozulting (1).

E-Sport : un marché en plein boom !

Le phénomène e-sport en France connaît une croissance fulgurante ces dernières années. Si l’on se réfère aux chiffres du  Baromètre France Esports 2022 (2), on estime que le marché français des compétitions de jeux vidéo e-sport a atteint une valeur de 30 millions d’euros, soit une croissance de 20% par rapport à l’année précédente. Ce Baromètre souligne l’intérêt massif des Français pour l’e-sport. Ainsi, avec 10,8 millions d’internautes âgés de 15 ans et plus concernés par cette pratique, soit une hausse de 1,4 million par rapport à 2021, on compte 6 millions d’adeptes de compétitions de jeux vidéo, en augmentation de 0,8 million par rapport à l’année précédente.

Parallèlement, 3,5 millions de personnes regardent et pratiquent occasionnellement l’e-sport. Un chiffre en augmentation de près 1 million en seulement un an.

Comme un corollaire de cet engouement croissant : le développement des infrastructures.

En effet, de plus en plus de lieux dédiés à l’e-sport ouvrent leurs portes en France, comme des arènes et des centres d’entraînement. Les auteurs du Baromètre ESports 2022 révèlent ainsi :

« Au niveau du visionnage de compétitions, ce sont cette année 9.5 millions de fans qui ont regardé au moins une compétition organisée de jeux vidéo au cours des douze derniers mois, que ce soit directement sur place, en ligne sur Internet (plateforme de diffusion ou rediffusion) ou à la télévision. C’est une hausse particulièrement importante puisque cela constitue 1.7M de personnes en plus par rapport à notre estimation de 2021 ».

Considérés comme des événements sportifs à part entière, les compétitions d’e-sport se sont massivement professionnalisées et des entreprises spécialisées, comme Gozulting, se sont imposées comme des références absolues.

Comment est né Gozulting ?

Valentin Lormeau : À l’origine, Gozulting est une modeste tentative de monter une boîte de production vidéo dédiée majoritairement à l’e-sport. Nous avons un peu dérapé entre temps, en couvrant un spectre d’activité toujours plus vaste pour toucher aujourd’hui le monde de la pop culture, de la production d’événements, etc.

Avant même de parler technique, comment définir un événement de e-sport réussi ?

Valentin Lormeau : L’enjeu, c’est la maîtrise du temps. Comme toute activité événementielle, nous avons des impératifs à respecter. La compétition doit démarrer à l’heure, finir à l’heure. Cela suppose une organisation millimétrée et beaucoup de rigueur. Si l’on prend le plus gros événement que nous organisons, l’Ultimate Fighting Arena, nous alignons 400 postes de jeu. Cela signifie 400 écrans, 400 consoles, 800 casques… Il n’y a aucune place pour l’improvisation.

E-SPORT

Entre performance et fiabilité, la connectivité est au cœur des enjeux de l’e-sport. Comment maîtrisez-vous cette variable essentielle d’une compétition gaming ?

Valentin Lormeau : La plupart des jeux nécessitent aujourd’hui d’être connectés en permanence à Internet. Cela augmente clairement notre dépendance à la connectivité. Mais ce n’est pas le seul aspect à prendre en compte. En effet, nos compétitions sont diffusées sur des plateformes de streaming et si nous perdons le flux au cours de la compétition, nous perdons le public et naturellement notre première source de revenus. Si la connexion ne tient pas, les joueurs sont frustrés, le public est frustré et nos annonceurs, comme nos partenaires, sont frustrés. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre la compétition en stand-by, faute d’une connexion optimale. Pendant la période COVID-19, nous avons organisé beaucoup de compétitions en ligne, cela nous a beaucoup appris, pour anticiper les problèmes qui peuvent conduire à un blackout total. Nous avons donc défini une méthodologie qui nous permette de garantir la performance et la résilience de notre connectivité.

En quoi consiste cette méthodologie ?

Valentin Lormeau : Le maître-mot, c’est la redondance. Dans tous nos dispositifs, nous multiplions les consoles, les écrans, les manettes. Nous avons plusieurs régies vidéos disponibles, qui peuvent être mobilisées en soutien en cas de dysfonctionnement. Ce principe, nous l’appliquons à la connectivité.

Nous comptons d’abord sur la connectivité (le plus souvent la fibre optique) du lieu qui accueille l’événement d’e-sport que nous organisons. Si jamais cette connexion venait à tomber, nous avons des solutions de backup. Dans nos locaux, nous nous appuyons sur une deuxième ligne fibre optique de secours. Sur l’événementiel, nous avons des systèmes d’agrégation 4G/5G pour prendre le relais si la fibre nous lâche.

En cas d’incident, la bascule vers la connexion de secours s’effectue en moins d’une minute afin de rebondir dans les meilleures conditions.

Panne de réseau : votre pire souvenir ou autrement dit le cauchemar de tout e-gamer

Valentin Lormeau : Il nous est arrivé sur un événement de voir la connexion fibre tomber. La bascule vers le backup 4G s’est opérée, mais la bande passante disponible est rapidement arrivée à saturation. Les joueurs ont rencontré des coupures, des saccades… L’expérience a été dégradée pendant un certain temps, mais nous n’avons encore jamais vécu un black-out total sur une compétition d’e-sport.

L’avantage de l’agrégation 4G, c’est qu’elle nous permet de mélanger les cartes SIM et de mutualiser les flux afin de fiabiliser les sources de connectivité. Le système répartit automatiquement la charge sur les différents flux 4G/5G en optimisant la bande passante en continu. Le seul défaut de ce mode d’agrégation des connexions mobiles, c’est le débit qui reste nettement inférieur à celui qu’offre une fibre optique. Cela ne peut donc constituer qu’une solution de secours, un point de délestage au cas où il y aurait une rupture de la fibre.

Lorsque nous basculons dans ce mode dégradé, nous coupons toutes les activités non essentielles.

Organiser une compétition d’e-sport, c’est toujours beaucoup de pression et de stress, mais ce sont toujours des moments d’émotions intenses et c’est ce qui nous porte au quotidien !

Une entreprise de esporters

Fondée en 2017 par Frederick Gau, Valentin Lormeau et Alexandre Dachary, Gozulting naît d’une passion commune pour l’e-sport et d’un bon esprit d’équipe. Le succès est rapide et l’entreprise se forge une solide réputation grâce à des événements locaux et des tournois sur des jeux comme League of Legends et Counter-Strike : Global Offensive. La vision de Gozulting, axée sur la communauté et l’expérience des joueurs attire rapidement des sponsors majeurs, et permet à Gozulting de devenir un pilier de l’e-sport français. La modeste société de production de contenus vidéo devient rapidement une agence de conseil en e-sport et une web TV, tout en organisant des événements d’envergure nationale comme la Lyon e-Sport et la Gamers Assembly. L’impact de Gozulting est indéniable, façonnant le paysage de l’e-sport français et professionnalisant le secteur, tout en continuant d’innover pour répondre aux besoins changeants de la communauté.

Ce qu’il faut en retenir

  • L’e-sport connaît une popularité croissante qui accentue l’importance de la connectivité pour les organisateurs de compétitions.
  • La réussite d’un événement e-sport repose sur une connectivité fiable pour éviter les interruptions qui pourraient frustrer les joueurs, le public et les partenaires.
  • Pour garantir la performance et la résilience de la connectivité lors des compétitions, Gozulting mise sur des solutions de backup telles que des lignes de fibre optique de secours et des systèmes d’agrégation 4G/5G pour prévenir les pannes.

(1) https://www.gozulting.com/

(2) https://www.france-esports.org/barometre-france-esports-resultats-edition-2022/