Outre la question des données, les pouvoirs publics vont devoir s’attaquer à trois chantiers de taille s’ils veulent que l’arrivée de nouveaux services de mobilité liés au numérique soit couronnée de succès.

La fracture numérique, une problématique qui s’étend aux déplacements

Certes, le recours au smartphone simplifie les déplacements, leur paiement, l’information… Mais quid de ceux qui n’en possèdent pas ? A force de se concentrer sur les évolutions que peut apporter le numérique, le secteur des transports pourrait bien finir par exclure un peu plus ceux qui sont mal à l’aise avec les nouvelles technologies ou n’y ont tout simplement pas accès.

Selon le baromètre du numérique de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), et de l’Agence du numérique, réalisé en 2017, 19 % des Français ne possèdent pas d’ordinateur et 27 % n’ont pas de smartphone. L’étude montre aussi qu’ils sont un certain nombre à ne pas être à l’aise avec ces outils : 31 % ne se sentent pas compétents pour utiliser un smartphone, 33 % pour utiliser un ordinateur. Ces chiffres montent respectivement à 76 % et 71 % chez les plus de 70 ans. Les plus diplômés et les plus favorisés tirent davantage parti des opportunités offertes par le numérique. La fracture est également territoriale, puisque 42 % des personnes résidant dans les villes moyennes disent ne pas en profiter du tout (contre 22 % en région parisienne).

La fracture numérique doit en partie être résorbée grâce au plan de couverture de l’ensemble du territoire par le haut-débit d’ici à 2020.

De nouvelles exclusions

Cette fracture est une problématique plus large que la seule question des transports. Mais avec le développement du numérique dans tous les pans de la mobilité, le secteur pourrait générer de nouvelles exclusions, alors même que des territoires entiers sont déjà à l’écart de tous les modes de transport alternatifs à la voiture individuelle. La fracture numérique doit en partie être résorbée grâce au plan de couverture de l’ensemble du territoire par le haut-débit d’ici à 2020. Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, a aussi lancé une stratégie pour le numérique inclusif en décembre dernier. L’objectif est que chaque territoire soit en mesure de déployer des parcours d’accompagnement et de formation au numérique pour tous cet été. Mais, du côté des acteurs de la mobilité, il faut aussi prendre en compte le sujet.

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