Pour les entreprises souhaitant passer au cloud, ce choix est un enjeu stratégique. Cloud public ou cloud privé ? Quelles sont les informations à connaître pour choisir la meilleure option de cloud computing ? En quoi ces technologies diffèrent-elles l’une de l’autre ? Que permettent-elles ? Voici de quoi en savoir un peu plus sur les solutions offertes aux entreprises.

Qu’est ce que le cloud computing

Le terme de cloud computing est apparu au début des années 2000 avec la généralisation d’Internet. Les professionnels et ingénieurs avaient tendance à schématiser sous la forme d’un “nuage” l’architecture d’un réseau associant applications et données, relié par Internet aux terminaux (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.). C’est ainsi que le mot “Cloud” (“nuage” en Français) est resté dans le langage courant, et qu’il s’utilise aujourd’hui dans toutes les langues. 

Mais c’est bien plus tôt, dans les années 1950, que le principe-même du cloud computing est apparu. En effet, à l’époque, les professionnels accédaient à des applications fonctionnant sur des serveurs centraux partagés (les mainframes) depuis leurs ordinateurs : il s’agissait des débuts du fonctionnement en cloud.

Le principe du cloud computing repose sur l’accès en ligne et à distance aux données, applications ou infrastructures de l’entreprise. Les ordinateurs ne stockent plus en local leurs données mais les envoient dans le cloud, qui lui-même est composé de serveurs distants interconnectés. Ils les envoient mais peuvent aussi les consulter, les traiter, les utiliser, sans contrainte. 

La fiabilité du réseau est une donnée fondamentale du fonctionnement en cloud. Pour accéder à des données et les manipuler à distance, tout en bénéficiant d’une fluidité dans les échanges ainsi que d’un haut niveau de maintenabilité et de sécurité, un réseau performant est indispensable. La démocratisation du très haut débit (notamment de la fibre optique) facilite grandement son usage. 

Crise sanitaire oblige, l’année 2020 a très certainement changé à long terme l’usage de services cloud par les entreprises. En effet, les confinements successifs et la généralisation du travail à distance ont conduit les organisations à utiliser le cloud computing pour assurer la continuité de leurs activités. Et cette augmentation risque de se poursuivre encore quelques années. Le cabinet d’études Gartner anticipe une hausse significative (autour de 19%) des services cloud en 2021(1)

Les différences entre Cloud public et Cloud privé 

Il existe deux principales formes de cloud : le cloud public et le cloud privé. Quand les deux solutions sont combinées ensemble, ou lorsque que l’on interconnecte une architecture “locale” et cloud, on parle alors de cloud hybride.

 

Le cloud public

Le cloud public est un environnement numérique virtualisé, hébergé dans les parcs (ou fermes) de serveurs informatiques d’un fournisseur de services cloud. Cette infrastructure et ces ressources sont mutualisées entre plusieurs entreprises. Chaque entreprise cliente peut y stocker ses données et y héberger des applications, sans grever la puissance de calcul des terminaux de ses utilisateurs.

A l’aide d’un simple navigateur web et d’une connexion à un compte en ligne, les collaborateurs peuvent en effet accéder à toutes les données et ressources dont ils ont besoin et à celles mises en partage par leur organisation. Il s’agit d’un dispositif très évolutif dont le coût est calculé en fonction des usages réels. 

Les services cloud ne nécessitent pas d’investissement particulier (matériel, logiciel, infrastructure…) pour les clients, car ils n’ont pas d’infrastructure à installer eux-mêmes. Ils peuvent s’appuyer entièrement sur l’infrastructure cloud du fournisseur de service. Avec le cloud, les clients passent d’un mode de dépense traditionnel, dit “CapEx” (dépenses d’investissement), à un mode “OpEx” (dépenses d’exploitation). 

Le fournisseur de services cloud assure la sécurisation des services qu’il propose. De même, il gère directement toutes les activités de maintenance et d’évolution des technologies, ce qui apporte agilité et souplesse aux entreprises qui font le choix de ce type de solution.

Les avantages du cloud public sont multiples :

  • Un mode de facturation en fonction des usages ;
  • Pas d’investissement en termes de matériel et de logiciel ;
  • La capacité à monter en charge selon les besoins ;
  • Une maintenance disponible 24h/24 ;
  • Des services managés et un centre d’expertise.

Mais il y a également des inconvénients au cloud public : 

  • La connexion par l’Internet public peut être sensible pour la sécurité : il existe contre cela différentes solutions de sécurité, un VPN par exemple ;
  • Une relative dépendance au fournisseur du service cloud en matière de paramétrage ;
  • Une moins grande autonomie qu’avec un cloud privé.

Voici par exemple comment fonctionne le cloud public de Bouygues Telecom Entreprises :

 

 

Le cloud privé

Le cloud privé est aussi appelé cloud interne ou cloud d’entreprise. Ce type de cloud fournit à l’entreprise une infrastructure qui lui est entièrement dédiée. Il offre un paramétrage davantage personnalisé, notamment en matière de sécurité des données. L’entreprise conserve, en effet, une maîtrise totale de ses ressources, avec un haut niveau d’indépendance par rapport au cloud public. Ce type de cloud est particulièrement adapté aux exigences réglementaires concernant les données sensibles d’une organisation.

Comme le cloud public, le cloud privé permet la virtualisation plus ou moins complète du poste de travail de l’utilisateur : les applications, les données, le système d’exploitation, les dispositifs de sécurité ou encore les frameworks de développement logiciel sont accessibles à distance et à la demande.

Un cloud privé peut être hébergé directement sur les serveurs de l’entreprise, ou par un fournisseur de services. Le plus souvent, il est exécuté derrière le pare-feu de l’utilisateur ou de l’entreprise. Son niveau de sécurisation est paramétré par l’organisation et permet de contrôler au mieux toutes les données sensibles. 

 

Les avantages du cloud privé sont nombreux :

  • La personnalisation poussée de l’architecture en fonction des besoins de l’entreprise ;
  • Une sécurité accrue du fait des accès privés et des règles spécifiques établies par l’entreprise cliente ;
  • Un contrôle plus large, voire total de la gestion de l’infrastructure pour le Système d’Information du client.

Il existe cependant quelques inconvénients au cloud privé :

  • Des coûts souvent plus élevés qu’un cloud public ;
  • La nécessité de posséder en interne les compétences nécessaires, si le client souhaite être totalement autonome pour la gestion de son cloud.

 

Cloud privé et public : quels points communs ? 

Il est de plus en plus courant d’associer ces deux solutions dans un dispositif mixte, dit cloud hybride. En effet, leurs points communs les rendent très complémentaires : 

  • Accès distant et en mobilité ;
  • Puissance de calcul modulable pouvant basculer du cloud privé vers le cloud public en fonction des besoins ;
  • Gestion des accès selon les besoins de l’entreprise.

 

Quelles sont les options de déploiement des cloud publics/privés ?

Plusieurs possibilités s’offrent aux entreprises en matière de déploiement cloud : le SaaS, le IaaS ou le PaaS.

Le SaaS (Software-as-a-Service) consiste, pour les entreprises, à consommer les solutions logicielles dont elles ont besoin au moyen d’une simple connexion Internet. Les solutions CRM (“Customer Relationship Manager”, gestion de la relation client en Français), bureautiques (Office 365 par exemple) ou encore commerciales sont alors hébergées par l’éditeur qui les met à disposition des utilisateurs via un accès distant. Le logiciel n’est pas installé sur les machines en local mais est accessible via Internet. 

L’IaaS (Infrastructure-as-a-Service) revient, pour une entreprise, à externaliser son infrastructure matérielle. Ainsi, le stockage, l’administration et la maintenance du matériel (serveurs, équipements réseau…) sont intégralement pris en charge par le fournisseur. 

Le PaaS (Platform-as-a-Service) s’adresse principalement aux développeurs. Très complémentaire par rapport au IaaS, le PaaS leur fournit une plateforme de tests et de développement complète sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente ni à se soucier de la maintenance logicielle et de l’application de correctifs.

 

Comment choisir entre cloud privé et cloud public ?

Comme dans tout arbitrage, avant de vous décider pour le déploiement de solutions cloud, il est nécessaire d’analyser vos besoins, vos contraintes et vos vulnérabilités. Quels sont les objectifs à court terme ? Quels sont ceux à plus long terme ? Quels vont être les principaux usages ? 

Vous choisirez un fournisseur de cloud public si vous souhaitez déployer des solutions rapides, peu coûteuses et qui nécessitent d’évoluer rapidement. Vous opterez pour un déploiement en cloud privé si vos exigences concernent la sécurité des données, l’autonomie, la souveraineté de votre système, la personnalisation et l’indépendance vis-à-vis des tiers. 

Votre opérateur est l’interlocuteur privilégié pour évaluer au mieux vos besoins et paramétrer avec vous votre déploiement et vos solutions. Gardez en tête que des formules hybrides peuvent vous être proposées pour bénéficier finalement du meilleur des deux mondes ! Bouygues Telecom Entreprises saura être un interlocuteur privilégié pour vous conseiller selon les besoins de votre organisation. 

 

[1] Source : https://www.itforbusiness.fr/les-10-tendances-cloud-en-2021-41991

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