Promesse d’une ville plus agréable, à la mobilité plus fluide et aux interactions enrichies avec les citoyens, les Smart City se développent peu à peu. A quelques mois des élections municipales, cette notion de « Smart City » ou « villes intelligentes » peut-elle être un enjeu, un thème de campagne pour les candidats aux Mairies ?
D’après une étude réalisée par le Syntec numérique, publiée à la fin 2018, 92 % des collectivités de plus de 5 000 habitants auraient déjà lancé une initiative de ville intelligente. Les deux principales ambitions : renforcer le lien avec les citoyens et réduire les coûts.
Alors que les débats s’animent à l’aube des élections municipales, la notion de Smart City ne semble pas être au premier rang des préoccupations des administrés et de leurs édiles. En effet, le développement du numérique divise. Derrière cette notion de ville connectée, certains craignent une déshumanisation des rapports entre les administrés. D’autres y voient une opportunité de développement économique pour leur commune.
Du projet global ou plus modeste, les initiatives sont lancées
Certaines communes ou métropoles ont fait de leurs projets de villes connectées un enjeu majeur à l’image de la smart City de Dijon ou de celle d’Angers, souvent évoquées dans les médias, car ces deux communes partagent l’ambition de devenir le premier territoire « intelligent » de France et se positionnent ainsi comme précurseur et leader.
D’autres initiatives existent à une moindre mesure mais depuis longtemps, comme Rennes et sa Métropole engagées depuis près de 10 ans dans un projet Open Data qui associe tout à la fois la municipalité, les délégataires de services publics, des PME et des start-ups. Le cœur du dispositif ? S’appuyer sur la donnée pour générer de nouveaux services dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de la mobilité et de l’étude des comportements et des usages de la population. A Nantes, à Bordeaux, à Lyon ou encore à Montpellier des projets fleurissent. Si les mécaniques et les moyens divergent, tous concourent un même objectif : agir pour proposer aux citoyens un cadre de vie amélioré.
Des prérequis indispensables
Quelle que soit la nature du projet, de l’amélioration de la sécurité des citoyens par la vidéoprotection, en passant par le bien-être des habitants grâce à l’optimisation de la mobilité ou encore des services municipaux, la pierre angulaire, c’est la connectivité ! La multiplication de capteurs dans les points de collecte d’ordure ou sur les éclairages publics ou encore au sein des bâtiments comme les gymnases ou les écoles pour une gestion plus fine du chauffage ou de la qualité de l’air, imposent soit un recours à la fibre optique, soit au haut débit mobile.
Les promesses liées au développement de la 5G au sein des territoires, constituent une réelle perspective de voir émerger, à moyen terme, des projets de smart city. Dans ce contexte, savoir travailler en partenariats avec les opérateurs, la création de Réseaux d’Initiative Publique (RIP), sont autant de maillons essentiels à l’amorce d’une projet de Smart City.
Là où le bât blesse…
A l’heure où derrière les promesses électorales sont attendus des actes, les problématiques de financement sont à surmonter. Le risque de prendre de mauvais arbitrages technologiques est grands pour les élus qui doivent engager des investissements conséquents. Leur connaissance -parfois- limitée des technologies imposent, plus que jamais, la nécessité d’un accompagnement constant pour relever le défi de la smart city.
En jeu : l’amélioration du cadre de vie des administrés mais aussi le développement économique de leur territoire.