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Benoît Paget, 49 ans, est le co-fondateur de GreenBig, une société spécialisée dans la collecte de bouteilles en plastique en PET (Polyéthylène Téréphtalate). Avec sa machine connectée B-Bot installée dans les supermarchés et les collectivités, elle permet aux industriels du plastique de récupérer un déchet de meilleure qualité et d’améliorer la chaîne de recyclage grâce à son intelligence embarquée.

Comment avez-vous su que vous étiez fait pour un projet environnemental ?

Cette prise de conscience a eu lieu il y a 10 ans quand j’ai repris l’entreprise Canibal qui proposait des solutions de tri de déchets boisson. C’est à ce moment que ma sensibilité sur les sujets environnementaux s’est développée. C’est à partir de là que j’ai parfait ma connaissance de ce domaine. Et c’est aussi grâce à cette première expérience que j’ai créé Greenbig avec mes associés car nous avons compris un des enjeux majeurs du recyclage : celui de la qualité du tri. Seulement 1 bouteille recyclée sur 10 est utilisée pour faire des bouteilles. Nous voulons agir sur cette chaîne et améliorer la chaîne circulaire dans son ensemble. 

Comment la technologie (réseaux, IoT, THD) accompagne-t-elle votre performance au quotidien ?

Elle est au coeur de notre solution. En effet toutes les machines sont connectées et reposent sur un écosystème digital. Lorsqu’un consommateur rapporte ses bouteilles à son supermarché, il lui suffit d’insérer la bouteille dans la machine. Celle-ci reconnaît instantanément sa marque, sa couleur, ses caractéristiques grâce à la lecture de son code barre. Ces informations sont ensuite analysées pour améliorer les performances et nourrir l’intelligence de la machine. 

Du coup, qu’attendez-vous de votre opérateur ?

Nous sommes très exigeants sur la fiabilité des réseaux mais aussi sur le coût. Nous utilisons la 4G et  la fibre et tout est interconnecté. Nous sommes très dépendants de nos réseaux. 

Face à la crise actuelle, le THD et la technologie sont-ils des alliés ? en quoi ?

La crise ne nous a pas vraiment touchés, dans la mesure où nos installations sont dans des zones qui sont moins impactées, comme les supermarchés. En revanche, la tech nous permet beaucoup d’économies comme celle des trajets pour la maintenance par exemple. En effet, nous opérons toute la logistique à distance grâce à des flux vidéo et à des remontées de data en temps réel. 

Nous nous développons vite. 100 machines seront installées en France cette année. Et nous avons prévu le déploiement de 500 machines en 2021.

Y-a-t-il une innovation/technologie que vous attendez avec impatience ?

La 5G évidemment qui permettrait de déporter l’intelligence à distance. Pour le moment, elle reste embarquée dans chaque machine. Mais aussi certaines solutions de reconnaissance d’images qui pourraient optimiser encore la performance de nos machines. 

Et sinon à part la fibre du recyclage, de quoi d’autre avez-vous la fibre ?

Indéniablement de l’entreprenariat. À 8 ans, on peut dire que j’ai créé ma première entreprise. J’allais acheter des croissants le matin à la boulangerie que je revendais à mes voisins avec une petite marge. Celle-ci permettait de m’offrir quelques bonbons.  Je crois que j’ai toujours eu ce besoin de construire et de me sentir libre !