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Aujourd’hui, les entreprises doivent faire face à de nombreux défis en matière de sécurité. Parmi eux, les attaques DDoS (Distributed Denial of Service) sont en tête de liste. Elles consistent à envoyer un grand nombre de requêtes à un site web, afin de bloquer son fonctionnement le plus longtemps possible.

Qu’est-ce qu’une attaque DDoS ?

Les infrastructures réseau – dont font partie les serveurs web – ne peuvent pas gérer une quantité illimitée de requêtes en simultané. Lorsque des personnes inondent volontairement un site de requêtes pour le ralentir ou le bloquer complètement, on parle alors d’attaque DDoS : Distributed Denial of Service (attaque par déni de service).

Comment fonctionne une attaque DDoS ?

Une attaque DDoS consiste à envoyer un maximum de requêtes vers un service en ligne afin de le surcharger de demandes et le rendre inaccessible. Cette technique est particulièrement appréciée des groupes de hackers et des activistes, car elle est facile à mettre en place et ne nécessite pas forcément de compétences informatiques.

Cet afflux massif de trafic provient généralement de multiples sources, afin de déjouer les systèmes de sécurité basiques. Les groupes de cybercriminels utilisent souvent un réseau de machines infectées – appelées botnets – pour générer un trafic massif et coordonné vers la cible.

Bon à savoir : l’attaque DDoS ne se limite pas aux sites web : elle peut aussi cibler les applications en ligne, les services de messagerie ou d’autres services internet essentiels pour les entreprises.

Quel est l’objectif d’une attaque DDoS ?

Toutes les attaques DDoS n’ont pas les mêmes objectifs. Tandis que certaines sont réalisées par des activistes et visent seulement à faire parler d’eux, d’autres peuvent avoir des motivations plus malveillantes.

Par exemple, l’attaque DDoS peut avoir pour objectif de perturber le fonctionnement d’une entreprise, en rendant ses services en ligne inaccessibles. Le but est d’exercer une pression en provoquant des pertes financières. Ces attaques sont souvent effectuées par des groupes de pirates réclamant une rançon.

De même, ce type d’attaque peut être effectué pour détourner l’attention de la cible, alors qu’une tentative de piratage a lieu : vol d’informations sensibles, espionnage industriel, installation d’un malware, etc.

L’attaque DDoS peut également être commandée par un concurrent afin de saboter la réputation de l’entreprise et lui faire perdre la confiance de ses clients. Enfin, de nombreuses cyberattaques DDoS sont effectuées pour des raisons politiques, souvent sur fond de haine.

Quels sont les différents types d’attaques DDOS ?

Les attaques DDoS se divisent en trois grandes catégories : les attaques volumétriques, les attaques de protocole et les attaques au niveau de la couche applicative. Voici leurs caractéristiques.

Les attaques volumétriques

Les attaques volumétriques sont les plus courantes et les plus faciles à mettre en place. Elles consistent à submerger la bande passante d’une entreprise avec un volume massif de trafic. Cette surcharge de trafic provient généralement d’un grand nombre de sources, rendant plus difficile l’identification des adresses IP malveillantes.

Parmi les exemples d’attaques volumétriques, on trouve les attaques par amplification DNS et les attaques par réflexion NTP.

Les attaques protocolaires

Les attaques protocolaires ciblent les infrastructures réseau et les dispositifs de sécurité, tels que les pare-feux et les équilibreurs de charge. Le but est d’exploiter les vulnérabilités des protocoles de communication, et ainsi provoquer l’épuisement des ressources.

Parmi les exemples d’attaques protocolaires, on trouve les attaques SYN flood et les attaques Ping of Death.

Les attaques applicatives

Les attaques applicatives, également connues sous le nom d’« attaques par déni de service au niveau 7 », visent directement les applications et les services en exploitant les faiblesses de la logique applicative. Elles sont plus complexes à mettre en place.
Ces attaques sont généralement plus difficiles à détecter, car elles ressemblent souvent à du trafic légitime. Parmi les exemples d’attaques applicatives, on trouve les attaques Slowloris et les attaques par injection SQL.

Comment se protéger d’une attaque DDoS ?

Pour vous protéger des attaques DDoS, l’idéal consiste à mettre en place une stratégie de défense durable : choisir une solution de sécurité appropriée, opter pour un hébergeur qui répond aux problématiques en question et former votre personnel à la sécurité informatique.

Mettre en place des solutions de sécurité dédiées

Pour commencer, il est intéressant de choisir une solution de sécurité spécifiquement conçue pour faire face à ce type de menaces. Parmi les solutions pouvant prévenir les attaques DDoS, on peut évoquer les services de mitigation DDoS, les proxys inverses et certains pare-feux.

Parce que la sécurité de vos données est notre priorité, Bouygues Telecom Entreprises vous propose une solution de protection anti-DDoS. Elle est spécialement conçue pour contrer les attaques par déni de service, en détectant en amont les requêtes suspectes et en les empêchant d’infiltrer le réseau.

Notre solution anti-DDoS offre une protection globale du réseau de la société, depuis le peering jusqu’aux applications.

Adopter une stratégie de défense en profondeur

La sécurité des données est un enjeu majeur : il ne faut donc négliger aucune composante. Une approche multicouche de la sécurité est essentielle pour vous protéger durablement contre les attaques DDoS.

En plus d’opter pour une solution dédiée, nous vous recommandons de mettre en place des mesures de sécurité globales, telles que des pare-feux, des systèmes de détection d’intrusion et des logiciels antivirus. Il est également conseillé d’adopter une politique de sauvegarde des données régulière pour assurer une protection complète de votre infrastructure.

Les experts de Bouygues Telecom Entreprises vous accompagnent de A à Z dans la sécurité de vos données et vous proposent des solutions entièrement adaptées aux besoins de votre entreprise.

Sensibiliser et former le personnel aux risques informatiques

Enfin, de manière générale, il est important de sensibiliser vos collaborateurs à la protection des données. Le personnel de votre entreprise doit être informé des menaces liées aux attaques DDoS pour être en mesure de détecter et de signaler toute activité suspecte.

Des formations régulières peuvent aider à renforcer la sécurité globale de l’entreprise en impliquant tous les employés dans la prévention des attaques DDoS.

Comment savoir si votre entreprise est victime d’une attaque DDoS ?

Il n’est pas toujours évident de savoir si une entreprise est vraiment victime d’une attaque par déni de service. En effet, les signes d’une attaque DDoS sont assez similaires aux pics de trafic naturels. Ces derniers se produisent par exemple lorsqu’une entreprise mène une campagne de publicité ou fait l’objet d’une exposition médiatique.

Souvent, les attaques DDoS sont revendiquées : les pirates s’en vantent sur le Web ou entrent en contact avec l’entreprise pour la faire chanter. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, surtout si l’attaque est menée dans le cadre d’une concurrence déloyale. Pour savoir si vous êtes réellement la cible d’une attaque par déni de service, plusieurs signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille :

  • Indisponibilité ou ralentissement soudain des services en ligne ;
  • Augmentation massive du trafic réseau ;
  • Aucun événement qui pourrait expliquer un tel pic de trafic ;
  • Alertes et notifications de dispositifs de sécurité ;
  • Plaintes massives des clients ou des utilisateurs ;
  • Multiples requêtes provenant d’adresses IP suspectes ou inconnues.

Comment réagir en cas d’attaque DDoS ?

Si votre entreprise est victime d’une attaque par déni de service, il est important de réagir rapidement et efficacement pour minimiser les dommages. Voici nos conseils.

Ne jamais coopérer avec les pirates

Avant toute chose, il est vivement déconseillé de céder aux demandes des pirates, notamment en ce qui concerne les demandes de rançon. Coopérer avec les cybercriminels pourrait encourager d’autres tentatives à l’avenir, et ne garantit d’ailleurs pas que l’attaque cessera.

Réaliser une copie complète de la machine attaquée

Si vous pensez être victime d’une attaque DDoS, la première étape consiste à effectuer une copie complète de la machine attaquée, y compris les journaux système et les fichiers de configuration. Ces informations peuvent être utiles pour l’analyse ultérieure et pour aider la police à mener une enquête.

Prendre contact avec votre hébergeur

En même temps que vous réalisez la copie, informez votre hébergeur de l’attaque et demandez-lui de vous aider à contenir les requêtes afin de rétablir vos services. Certains hébergeurs proposent des services de protection DDoS qui peuvent être activés en cas d’attaque.

Faire appel à un professionnel pour sécuriser les systèmes touchés

Afin de rétablir vos services, sécuriser votre infrastructure et vérifier que l’attaque DDoS n’a pas compromis certaines données sensibles, il convient de consulter un expert en cybersécurité. Celui-ci pourra également mettre en place des mesures de protection afin de prévenir de nouvelles attaques.

Prévenir la CNIL si l’attaque a compromis des données personnelles

Il se peut que l’attaque DDoS ait permis, directement ou indirectement, de compromettre des informations sensibles, comme les coordonnées personnelles de vos clients.

Dans ce cas, il est très important d’en informer la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). C’est ce qu’impose le règlement général sur la protection des données (RGPD), et cela permettra à l’organisme de prendre toutes les mesures nécessaires.

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