Entre idées reçues et mauvaise connaissance de leurs usages, les entreprises ont parfois du mal à bien dimensionner leurs besoins en réseaux. Pourquoi faut-il qu’elles réalisent un rapport d’usages pour y remédier ?
Par Alexis Cadet
Mieux on se connaît, plus on est capable de choisir le meilleur service au meilleur coût pour évoluer plus sereinement. Un rapport d’usage permet de connaître en temps réel l’état des liens et le volume des flux échangés. C’est un rapport que les opérateurs proposent grâce aux informations remontées par les routeurs (et non comme cela se fait encore trop souvent grâce à un auto-questionnaire). Il permet de :
1- Éviter les lenteurs
Aujourd’hui, pour la data on regarde d’abord la bande passante en bits/secondes. Les opérateurs facturent leur lien en fonction de cette valeur. Si les usages montrent une saturation du lien, cela peut avoir deux conséquences : pertes de paquets ou augmentation de la latence. En fonction du trafic cela peut être très pénalisant. Par exemple, pour un pc virtuel, l’utilisateur verra l’affichage de l’écran se rafraîchir lentement. Ainsi, connaître son vrai usage permet de renforcer le lien si besoin.
2- Planifier et paramétrer
Souvent, le lundi matin, le réseau est très utilisé par les collaborateurs qui reprennent leur activité. Il est donc préférable de programmer des opérations réseaux sur d’autres créneaux et un autre jour.
Le rapport d’usage permet aussi de paramétrer la gestion des flux pour prioriser les plus importants. Des outils permettent également de savoir quel type de trafic passe sur ce lien. Cette information peut valider si les applications fonctionnent de façon nominale ou non et si elles ou des utilisateurs ont des débits conforment aux attentes. Un utilisateur qui sollicite des applications en cloud peut saturer une fibre si la configuration est défectueuse. A l’inverse, un forfait mobile à 50Go pour un utilisateur qui n’en consomme que 5 par mois ne sert à rien.
3- Ouvrir une réflexion
Si beaucoup de bande passante est disponible cela peut ouvrir une réflexion sur comment l’utiliser en centralisant des applications, programmant des redondances, proposant des nouveaux services aux utilisateurs.
4- Passer à la voix sur IP
Pour la voix, le critère de charge est le nombre de communications simultanées. Si la limite est atteinte les nouveaux appels seront rejetés. Si le service est sous utilisé des solutions de centralisation existent pour mutualiser le trafic. Mais l’avenir reste la voix sur IP centralisée qui apportera plus de souplesse et des nouveaux services.
5- Anticiper demain
Demain la voix et la data seront sur le même accès. A noter que la voix prendra très peu de bande passante par rapport à des applications/usages métiers, des vidéos ou des services déportés.
Les supports seront diversifiés sur un même site et la bande passante ne sera plus le critère essentiel. Les critères seront la résilience, la latence et les paramètres de routage. Ce seront des passerelles qui, en fonction de ces critères, choisiront le meilleur accès à l’instant T et qui permettront à vos applications de fonctionner au mieux et répondre aux attentes métiers avec une exploitation simplifiée et une architecture plus souple.